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Blogue notes de David Gerbaudi
20 août 2013

Cerise la rouge : une ville après la croissance (II)

  • La culture sur le territoire de NOZAMA était celle du bruit, de la gesticulation, de la vitesse en un mot elle était superficielle. Nombreux étaient les gens persuadés de tout savoir parce qu'ils avaient lu un journal gratuit. Ils n'avaient pas ouvert un livre depuis leur sortie de l'école, mais qu'importe il savait tout sur tout. Le livre avait été remplacé par « LIVCOND». Il s'agissait de texte condensé et numérisé que chaque décervelé pouvait lire sur son téléphone « intelligent ». Un jour le tribunal de la justice culturelle décida de mettre un terme aux anciens textes et à la littérature. Ce fut le premier pas vers l'effacement de la mémoire collective.
    L'analyse de films était désormais une matière étudiée en économie statistique. Les critères pour juger de la qualité d'un film se réduisaient à une liste d'acteurs à cachets exorbitants, à la durée des effets spéciaux, aux noms et montants de l'apport financier des sponsors. L'art sous toutes ses formes a d'abord été banni de la sphère médiatique puis interdit.

.Les premiers clients entraient déjà, je proposais à Louise de revenir le lendemain.

 

Elle n'est jamais revenue. Max a disparu lui aussi.

 

J'aurais tant aimé leur faire visiter Cerise la rouge .Lorsque l'on arrive à Cerise la rouge, on est d'abord surpris par la sonorité de cette ville et son paysage. La radio, la télévision, n'ont pas leur place dans les lieux publics. Les agressions publicitaires ne font pas parties de cet univers. Le bruit n'existe plus… seul le chant mélodieux des oiseaux nous charme les oreilles.

Quant à l'empire olfactif celui-ci est un véritable feu d'artifice permanent. Je me rappelle encore des premiers pas que j'ai faits dans Cerise la rouge et je puis vous dire que mon nez s'est alors débouché. Au bout de quelques jours j'ai du me rendre chez Léontine. La fosse nasale, les sinus étaient enflammés par la rhinite allergique, plus communément appelé rhume des foins. Léontine est la spécialiste du corps et des plantes. Dans un premier temps elle m'a fait venir plusieurs fois dans son cabinet pour me manipuler. Ainsi, c'est comme si elle m'avait fait une vidange. Les tuyaux remis à neuf, il a fallu en quelques sorte les lubrifier et pour cela Léontine ma concocté un régime à base de plante et de tisane qu'elle prépare selon la morphologie du patient. Un traitement sur mesure en somme.

Cerise la rouge est pourtant loin d'être un petit bourg dans la campagne. La qualité de ses constructions en harmonie avec les hommes et les natures en fait une ville « BIOTYPIQUE »

En effet la duplication à l'identique de maison individuelle n'existe pas et ne se conçoit même pas.

L'habitat dans Cerise la rouge est effectivement quelque chose de bien révolutionnaire. Les demeures des citoyens sont collectives mais à l'échelle humaine. Les habitants choisissent leur habitation en quelque sorte par affinité élective.

Je marche sur les quais le long de la rivière, le soleil brille dans le ciel bleu du mois de mai. Les enfants courent entre les arbres, des amoureux se promènent en se tenant par la main. L'air est doux et les premières fleurs répandent leur parfum. Lorsque j'ai du trouver une activité après mes années de clandestinités, l'activité de bouquiniste m'était apparue comme une évidence. L'amour de la lecture et l'envie de faire partager des livres mais peut être et avant tout le besoin de liberté. Il y avait de long mois que j'attendais la douceur du printemps. Cette période est idéale pour la photo, la nature se réveille et tout le monde est plus souriant et puis soyons honnête la vie est plus douce pour un bouquiniste.

 

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