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Blogue notes de David Gerbaudi
10 août 2013

Cerise la rouge : une ville après la croissance (I)

Avant propos

La rouge c'est ainsi que nous appelions la ville qui se situe au-delà de NOZAMA. Vous devez-vous demander pourquoi ?

Cerise la rouge tire son surnom de révolutionnaires qui refusaient l'uniformisation du monde et le mode de vie de NOZAMA

 

*******************

  • Bonjour Louise, on vous attendait. Je vous présente Max. Max est un camarade important dans notre lutte contre l'oligarchie de NOZAMA.

  • Bonjour Louise, Andréa exagère toujours.

  • Si vous voulez-bien Louise, nous allons nous assoir autour de la table. Les premiers clients arrivent vers dix heures. Cela nous laisse un peu de temps.

J'avais préparé la veille au soir l'endroit où allait se dérouler l’entretien avec Louise, une journaliste de LA SOCIALE . Je venais juste de rajouter une chaise. Je n'avais pas prévu que Max serait là. Max était un frère, un frère de lutte. Nous étions tous les deux de Paris et NOZAMA n'avait pas encore sa main mise sur la ville lumière et ses habitants. Max, aimait comme il disait souvent « faire de l'éducation populaire ». Il expliquait que c'était sa manière à lui, sans prétention, de contribuer à la désintoxication de la « PENSEE GLOBALE ». Je me rappelle d'ailleurs très bien du jour où il avait expliqué à un jeune adolescent que Paris fut la première ville qui utilisa les lampadaires dans ses rues. Il avait même ajouté que c'était grâce à Gabriel Nicolas de la Reynie au XVIIème siècle qui apporta l'éclairage public.

 

Max s'était spécialisé dans le livre militant, il était éditeur-libraire. Sa librairie, située dans l'Est parisien s'appelait OREPSAM…il animait un cercle d’objecteurs de croissance. Un soir il m'avait invité à une conférence du cercle « ralentir ensemble pour le bien commun ». J'étais devenu un habitué de la librairie. Peu de temps après, alors que nous étions entrain de parler d'un livre, la police culturelle était rentrée dans le local avec l'intention de fermer OREPSAM. Il restait trois mois pour vendre à une chaine de distribution de culture numérisée. Depuis nous ne nous étions plus quittés.

 

    • Max quels livres se trouvaient sur les étagères de la librairie quand les autorités ont décidé de la fermer ?

  • Nous pouvions y trouver le genre de livre que l'on peut se procurer à la « bouquinisterie » d'Andréa aujourd'hui. Il y avait des livres sur la commune de 1871, des livres sur l'après développement ou contre l'agriculture intensive …d'une manière générale des livres d'anticipation politique qui évoquaient une société nouvelle.

  • Paris était pourtant libre à cette époque ?

  • Nombreux sont ceux qui le pensaient. Ce n'était pourtant pas le cas. Il y avait bien des élections mais seuls les candidats de l'oligarchie avaient accès aux médias. Il y avait bien un candidat de droite et de gauche mais tous les deux étaient les faces d'une même pièce, le productivisme.

  • Pouvez-vous nous dire quelques mots sur ces années de luttes ?

  • Le jour de la fermeture d'OREPSAM a été l'élément déclencheur pour nous. Une nouvelle étape était franchie. Nous sommes alors passés du café politique à l'action politique.

  • Vous vous êtes présenté à des élections ?

    • Concourir aux élections nous le faisions déjà, sans illusions. Contre ce fascisme il n'y avait qu'une solution...... inventer une autre société. Et le résultat n'est pas si mal: regardez Cerise la rouge aujourd'hui…

  • Pour en revenir au territoire de NOZAMA, pouvez-me décrire comment on y vivait ? Je vous propose que Max commence sur la situation culturelle et qu'ensuite Andréa intervienne sur le contexte plus politique.

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